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Harold Rhéaume / NU











L
e fils d'Adrien et Harold Rhéaume sont de retour avec le magnifique NU, une oeuvre chorégraphique qui incarne tout le potentiel de la danse : énergétique, sensible, euphorique... Oui, euphorique dans le sens si justement exprimé par ce tableau de l'homme porté par l'homme, dont l'élévation à l'épaule fait le geste quasi transcendantal. Sensible et symbiotique, il va s'en dire, au travers la connivence de corps à quatre mains, fiévreux, hardis ou détraqués dans leurs battements, selon que l'ambiance est mélodique ou sonore. Et si riche d'énergie qu'on y croit dur comme fer à cette passion ancrée dans la matière à la fois solide et labile, du corps et de l'être danseur. Parce que les danseurs de NU sont bel et bien des êtres vivants. Ils ont un souffle, de la voix. Leurs rêves amoureux sont assortis d'espoir et de mauvais présages. Le coeur dansé a ses raisons, et la raison a ses lumières...

Reste qu'Harold Rhéaume a les siennes, ses raison, ses lumières, et qu'à travers NU —ses créateurs, compositeurs et interprètes, tous brillants— il nous fait le plaisir d'une écriture scénique sans ornements dont les ronds de lumière émerveillent, je dirais, comme le font des ronds dans l'eau.

NU, présenté par la Rotonde (Québec) en avril 2010.

Article publié le 29 avril 2010

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